La participation citoyenne est au cœur de notre programme. Elle est la clé de la redynamisation de notre Commune. La rendre effective est possible car Montigny et Landelies regorgent de ressources et de talents et nombre de nos concitoyens n’hésiteront pas à mettre leurs idées au service de l’intérêt général.
Une telle implication ne s’improvise pas. Il faut du temps, de la rigueur. Et – surtout – la volonté politique de réussir. Ce qui repose sur deux convictions :

La démocratie participative (les citoyens) ne remplace pas la démocratie représentative (le Collège, le Conseil communal), elle la régénère.

Cette évolution est indispensable si l’on veut rétablir la confiance des citoyens envers les élus.
Rappelons ici que la participation citoyenne existe dans notre Commune. Elle est présente, mais pas nécessairement sous cette appellation. Le problème est que la commission chargée de la développer n’a pas atteint les objectifs attendus.
Si on veut vraiment qu’elle soit efficiente, la participation citoyenne devrait davantage s’appuyer sur une structure permanente, calquée sur le modèle de l’Assemblée citoyenne, par exemple.
Il est également nécessaire qu’elle intervienne dans le processus de décision si on veut qu’elle soit efficace. Or, elle se limite actuellement à de la consultation ou à l’organisation d’activités ciblées pour un groupe identifié (le Conseil consultatif des aînés, par exemple). C’est bien, mais c’est insuffisant.
Vu l’enjeu, le chapitre sera soumis à votre avis et, fait nouveau, à des collègues d’autres Communes qui ont développé la participation citoyenne, parmi lesquelles Enghien et Grez-Doiceau.

A. FAIRE UN ÉTAT DES LIEUX ET CRÉER LES CONDITIONS D’UNE VÉRITABLE PARTICIPATION


Il est important de se donner les moyens de réussir. La méthode utilisée est cruciale et il ne faut en aucun cas brûler les étapes. La première étape que nous proposons de mettre en œuvre consiste en un état des lieux : où en est-on à Montigny – Landelies ? Qu’est-ce qui fonctionne et qu’est-ce qui ne fonctionne pas et quelles sont les causes de l’échec ? Il s’agit ensuite, sur base de ce que nous connaissons des expériences menées dans d’autres Communes, de voir quel type de processus a le plus de chance d’aboutir et comment le mettre en œuvre.

NOS PROPOSITIONS
Maintenir la Participation citoyenne en tant que compétence échevinale à part entière (échevinat de la participation).
Lancer une commission de la participation citoyenne qui réfléchira au processus à mettre en place et qui jettera les bases d’un nouveau dispositif de participation.
Proposer une nomenclature précise de toutes les activités liées à la participation citoyenne : conseils consultatifs, commissions, ASBL, activités, etc.
Créer un service communal dédié à la participation.
Consulter des experts de terrain (dans les communes les plus avancées dans ce domaine).

B. ÉVALUER LES COMMISSIONS CONSULTATIVES

Les Conseils consultatifs ont l’avantage de susciter la sympathie. Leurs bilans sont applaudis. C’est moins évident pour les commissions et pour l’ICML, qui subissent l’érosion de membres sans que leur mission ne soit remise en cause. Quant à la CCATM (Commission Consultative d’Aménagement du Territoire et de la Mobilité), elle a été « victime » de la comparaison avec son dynamisme de la législature 2012-2018.
Il est donc grand temps de procéder à une évaluation de chaque organe.

NOS PROPOSITIONS
Réévaluation des missions et des compétences
• Clarifier les missions de chaque organe pour s’assurer qu’ils répondent toujours aux besoins actualisés de notre Commune.
• Repréciser les compétences pour qu’elles puissent traiter de nouveaux enjeux et des défis contemporains, notamment en matière d’écologie, de numérique et de participation citoyenne.
Renouvellement des membres
• Attirer de nouveaux membres, en veillant à représenter la diversité de la population.
• Établir des critères de sélection clairs pour garantir que les membres choisis sont qualifiés et motivés, tout en évitant les conflits d’intérêts.
• Mettre en place un système de rotation des membres pour apporter des idées nouvelles et éviter la stagnation des commissions.
Formation des Membres
• Offrir des programmes de formation continue pour les membres des commissions, afin de renforcer leurs compétences et leur connaissance des sujets traités.
• Fournir aux commissions les ressources nécessaires (documentation, experts, budget) pour mener à bien leurs missions de manière autonome et efficace.
• Désigner des animateurs ou des modérateurs pour encadrer les réunions des commissions et favoriser des échanges constructifs.

POUR QUI ?
Tous les habitants de la Commune, qui bénéficieront d’une gouvernance plus participative ainsi que les membres des commissions, qui verront leur travail valorisé et soutenu.

PAR QUI ?
Les autorités communales, en collaboration avec les membres actuels et futurs des commissions, les associations locales et les experts en gouvernance participative.

CELA IMPLIQUE
• Les ressources nécessaires pour soutenir le travail des commissions (documentation, expertises, budget de fonctionnement).
• La mise en place des outils de communication et de suivi (site Internet, publications) CONCLUSION
L’engagement des citoyens dans les affaires locales augmente et améliore la qualité des décisions prises par les autorités communales. La transparence des processus décisionnels renforce la confiance des citoyens dans leurs institutions locales. La diversité et le renouvellement des membres des commissions apportent de nouvelles idées.

C. FAIRE FONCTIONNER L’INTERPELLATION CITOYENNE ET LE BUDGET PARTICIPATIF

NOS PROPOSITIONS
Réactiver l’interpellation citoyenne
L’interpellation citoyenne au Conseil communal est un droit que nous souhaitons réactiver en informant nos concitoyens de la procédure en vigueur :
• Rappeler dans les organes officiels que toute demande d’interpellation devant le Conseil communal (la plus couramment utilisée) devra être envoyée au Collège et aux conseillers une semaine avant la date du Conseil (en général le troisième jeudi du mois, l’ordre du jour paraissant quelques jours avant).
• Justifier un refus éventuel (si par exemple la question concerne une compétence différente de l’autorité communale).
• Échanger après l’énoncé de la question pour en savoir davantage sur le contexte.
• Prévoir une réponse écrite.
• Inviter l’interpellant à assister à la suite du Conseil après son intervention (sauf pendant le huis clos).
• Publier la réponse et les échanges dans le compte rendu du Conseil communal et dans un rapport annuel sur les interpellations (voir chapitre « Une commune qui communique mieux »).
• Installer des boîtes à idées dans des lieux publics et créer une plateforme en ligne où les habitants peuvent soumettre leurs propositions et préoccupations. IIs devront s’identifier (pas de pseudonyme) et préciser à qui la question ou la préoccupation s’adresse (membre du Collège ou Conseiller communal). Les questions anonymes, trop vagues resteront sans réponse.
• Publier rapidement les réponses aux propositions et les insérer dans un rapport annuel détaillant le nombre de propositions soumises, les actions entreprises et les résultats obtenus.
Dynamiser le budget participatif
Le budget participatif est l’un des éléments clés de la participation. Il implique les citoyens dans les décisions concrètes. Montigny-Le-Tilleul fait partie de la moitié des Communes qui l’ont inscrit dans leur PST (Plan Stratégique Transversal). Un budget de 10 000 € lui est alloué par an. Nous envisageons sa mise en œuvre comme suit :
• Promouvoir d’emblée via tous les canaux la possibilité de développer un projet émanant de citoyens « ordinaires ».
• Préciser que le « jury » équilibrera les demandes annuelles entre les quartiers.
• En fixer les modalités : faire en sorte que ces projets répondent à des besoins collectifs, mettent du liant entre les habitants, apportent une plus-value pratique et esthétique à l’endroit où ils sont situés.

D. METTRE EN ŒUVRE DES PANELS CITOYENS

Le panel citoyen est la démarche la plus aboutie de la participation citoyenne. L’organe coordonnateur, en l’occurrence la commission de la participation citoyenne, tire au sort un nombre limité de citoyens (une dizaine) pour traiter une problématique, en débattre et proposer des solutions aux autorités communales. Ils reçoivent et examinent des informations documentées, fournies par un éventail de profils (experts, parties prenantes, représentants de la fonction publique) et de points de vue. Ils délibèrent, construisent et présentent leurs recommandations aux autorités communales.
Nous l’avons placé aux côtés de la CCATM car les démarches sont proches, de même que les sujets traités. Ils concernent généralement des réaffectations de sites ou des aménagements de voirie dont les structures remontent souvent à l’époque du « tout à la voiture ».
Un des thèmes que les deux organes pourraient traiter, c’est la réaffectation de l’ancienne plaine de jeux de Bomerée dont la Ville de Charleroi est propriétaire. Les dossiers ne manquent pas !

E. REVITALISER LA VIE DE QUARTIER

La réussite d’une véritable participation citoyenne résulte de notre capacité à revitaliser la vie de quartier avec le concours de nos concitoyens.

NOTRE PROPOSITION
Revitaliser la vie de quartier en allant à la rencontre du citoyen
• Nous sillonnerons nos quartiers pendant la campagne et surtout, après les élections, en allant à la rencontre des Montagnards et des Landelins.
• Marcher, s’arrêter, écouter. De ces contacts naîtront de nouveaux projets pour un budget participatif, l’organisation d’une fête des voisins ou la naissance d’un comité de quartier. La connaissance des quartiers et de leurs habitants facilitera également le fonctionnement des outils de participation que nous préconisons.

POUR QUI ?
Tous les habitants de la Commune bénéficieront de cette initiative, car elle vise à renforcer la cohésion sociale et à améliorer la qualité de vie.

PAR QUI ?
L’administration communale : coordonne la mise en place des comités de quartier
Les comités de quartier recueillent les attentes et proposent des projets.

CELA IMPLIQUE
• L’organisation de rencontres dans les quartiers pour recueillir les attentes des habitants.
• La mise en place et le soutien des comités de quartier. CONCLUSION
Revitaliser la vie de quartier est essentiel pour renforcer la participation citoyenne et améliorer la qualité de vie dans notre commune. En impliquant activement les habitants et en soutenant des projets concrets, nous pouvons créer des quartiers dynamiques et solidaires. Cette démarche contribuera à une meilleure cohésion sociale, à une participation accrue des citoyens et à un environnement plus agréable et vivant pour tous.

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